Angela et Marina

Premier spectacle sur les quatre prévus à Paris ces vacances de la Toussaint : Requiem pour une nonne, à l’Athénée, mis en scène par Jacques Lassalle.
L’Athénée, Théâtre Louis Jouvet, est un très beau théâtre à l’italienne, chargé d’histoire, dans lequel nous étions déjà venus lors d’une précédente virée parisienne.
On peut résumer l’argument de “Requiem pour une nonne” ainsi : Temple Drake, jeune collégienne de bonne famille, après un accident de voiture avec son petit ami Gowan, totalement ivre, trouve refuge chez de sordides trafiquants. C’est là que Temple est enlevée, puis séquestrée dans une maison close par un gangster dégénéré, Popeye. Dans la pièce on retrouve Temple, qui, après sa séquestration, a épousé Gowan, responsable présumé de son infamie. Le rideau se lève sur la condamnation à mort de Nancy, leur nurse, une ancienne prostituée noire, pour le meurtre de leur petite fille. Mais la veille de l’exécution de Nancy, Temple, sous la pression de son oncle Gavin, avocat de la criminelle, se rend chez le gouverneur afin de demander sa grâce. Elle fera alors éclater au grand jour la vérité. En face de celle-ci, le rachat, le pardon seront-ils possibles ? Quel nouveau calvaire pour Temple ?
Jacques Lassalle a choisi un décor très sobre pour laisser toute la place au drame intime qui se déroule. L’acteur jouant Gowan avait un jeu inégal, tantôt crédible, tantôt non. Tous les autres étaient très bons, à commencer par Jacques Lassalle lui-même qui s’était offert le rôle de Gavin. Au final, un très bon spectacle pour cette première soirée parisienne.
Déception à la hauteur de l’attente, pour le nouveau spectacle du Phun. Après “Les Gûmes” il y a quelques années, spectacle remarquable d’originalité, de finesse et d’intelligence, Le Phun nous proposait un “train phantôme” qui se voulait parodique des films d’horreur. Ils s’étaient donné les moyens techniques de proposer quelque chose de qualité, avec une troupe de comédiens très bons, mais à l’arrivée tout est plat, sans intérêt et terriblement ennuyeux.
Le Phun est l’une des neuf compagnie conventionnées par le ministère de la culture en Midi-Pyrénées (ce qui lui assure une subvention importante pendant trois ans). Il est clair pour moi que ce spectacle n’est pas digne d’un conventionnement, et ça risque d’être chaud au prochain comité d’experts de la DRAC. Affaire à suivre…
3h45 assis sur un banc sans entracte, et dans de délicieuses odeurs de cuisine alors qu’on n’a soi-même pas encore mangé… Supplice ? Et bien non ! Quand le fond et la forme sont au rendez-vous, on supporte les pires conditions matérielles.
Le Garonne étant en travaux, c’est sous une tente - disons plutôt un chapiteau - que ce spectacle était donné. Nous avons assisté à un repas entre deux convives du milieu du théâtre qui se retrouvaient après une séparation de plusieurs années, le dit repas étant préparé sur place par un cuisinier installé avec son matériel au fond de l’espace scénique (d’où les délicieux fumets qui parvenaient à nos narines et faisaient grimacer nos estomacs vides). Le propos ne peut se résumer simplement. Si je devais essayer de le faire, je parlerais d’une opposition entre un amateur de situations extrêmes, seules capables d’après lui de procurer ces chocs qui font se sentir vraiment vivant et dont résulterait paradoxalement une intensité plus forte des moments les plus banals de la vie, et un défenseur d’une vie simple, rationnelle et modérée. Le premier est riche, content de lui-même, d’un égocentrisme sans limite, et n’aspire qu’à des choses élevées, voire ésotériques. Le second est humble, bon vivant et se débat dans les difficultés financières. Le résultat est un dialogue drôle et profond sur le sens que chacun donne à sa vie. Les comédiens (des groupes belges Tg Stan et De Koe) sont absolument excellents. On en sort fatigué physiquement, avec une fringale terrible mais avec l’intellect rassasié.
Quel bonheur de retrouver le groupe Ex-abrupto dans l’ambiance reconstituée de la Baraca ! Ce soir on s’est vraiment rendu compte à quel point ça manquait dans le paysage théâtral de Toulouse. Il faut dire que la Baraca était un lieu unique, avec sa pénombre et ses bougies, ses tapis, son odeur d’encens et bien sûr ses comédiens tous excellents qui offraient des lectures théâtralisées qui étaient de vrais bonheurs, avec un choix de textes toujours excellent (et de Céline Cohen ? ). En chef de troupe et âme du lieu, Didier Carette nous offrait en sus une lecture “à suivre", semaine après semaine. Je garde un grand souvenir de sa lecture du “Voyage au bout de la nuit", de Céline, qui a clot la dernière saison à la Baraca.
Ce soir on a retrouvé la même ambiance dans un décor nouveau adapté au Sorano :
Thème de ce premier banquet : le Shtetl, typique bourgade juive d’Europe de l’est avec ses traditions, sa culture particulière, sa musique (klezmer) omniprésente. Les textes théâtralisés étaient d’Isaac Bashevis Singer. Ils avaient presque tous déjà été donnés à la Baraca, et les habitués du lieu les ont sûrement retrouvés avec bonheur. Didier Carette nous a régalés des trois premiers chapitres du Don Quichotte.
Difficile de décrire avec des mots cette ambiance tellement particulière. Je ne peux que convier les (éventuels) lecteurs de ce blog à très vite réserver leurs places pour les prochains banquets car elles vont s’arracher (Didier Carette a dû refuser plus de 100 personnes pour celui-ci).
Sur la photo qui suit on voit l’excellentissime Georges Gaillard (aux prises avec un de ces textes un peu coquins qui terminent traditionnellement les soirées lecture du groupe Ex-abrupto).
J’attendais ce spectacle avec une grande curiosité, rencontre entre un auteur, Rodrigo Garcia, dont la violence habituelle du propos peut être l’alibi pour certains metteurs en scène à un trash sans limite, et une compagnie, Lever du jour, qui est composée de “gentils". Comment allaient-ils traiter ce texte, “J’irai acheter une pelle chez Ikéa pour creuser ma tombe", composé de fragments sans grande unité ?
Et bien ils n’ont pas fait dans le trash outrancier, comme l’avait fait Rodrigo Garcia lui-même l’an dernier à Toulouse pendant le festival “Mira!". Ils ont essayé de créer un fil conducteur entre ces morceaux de texte sans y parvenir vraiment, malgré des “raccords” chorégraphiés souvent très bons. On sort de ce spectacle avec de nombreuses interrogations sur telle ou telle partie mais sans impression globale et sans certitude quant au propos de l’auteur. Mais y en avait-t-il seulement un ?
J’ajoute tout de même que la mise en scène était sympathique et que les acteurs étaient bons. Mais au final je me demande si ce genre de texte ne supporte pas que les mises en scène trash, à l’exclusion de formes moins violentes comme celle choisie par la troupe du Théâtre du Grand Rond.
J’ai toujours eu un rapport particulier à ce spectacle, depuis sa création en 2001.
D’abord à cause du texte de Primo Levi dont la lecture, véritablement initiatique, m’a amené il y a une quinzaine d’années à lire une grande partie de la littérature concentrationnaire. Bien que non Juif, la Shoah fait vraiment partie de ma vie en tant qu’elle détermine ce dont est capable l’espèce (in)humaine. Qu’un peuple de haute culture ait pu concevoir et mettre en oeuvre systématiquement et de manière industrielle la destruction d’un autre peuple ouvre une interrogation radicale et essentielle sur la nature de l’homme.
Ensuite parce que j’aime bien la compagnie Bille en tête et l’acteur Laurent Collombert en particulier. Je sais à quel point faire des choix, couper dans ce texte, a été difficile pour eux. La première version était longue (près de 2h1/2). Ils ont pensé qu’elle l’était trop et en ont réalisé une plus courte, c’est cette dernière qui est reprise à la Cave Poésie. Confidence de l’acteur à la fin du spectacle : ils ont le projet d’en refaire une version longue qui ne serait plus un simple monologue et se jouerait hors les murs, dans un wagon ouvert. Un projet à suivre…
Le spectacle est une belle performance d’acteur. Laurent Collombert incarne vraiment Primo Levi, il nous fait ressentir autant que c’est possible, et sans pathos, l’horreur de la déshumanisation et de la lutte de chaque instant pour simplement survivre. Le décor : un énorme tas de chaussures rappelant celui, monstrueux à tout point de vue, exposé dans le camp d’Auschwitz devenu à présent musée et mémorial.
Plutôt que de prendre une photo de ce spectacle (ce que je n’ai de toute façon pas eu le courage de faire), j’ai choisi de montrer celles que j’ai prises quand je suis allé à Auschwitz-Birkenau au printemps dernier, à l’occasion d’un voyage à Prague. Comme ce sujet est important pour moi comme pour Véronique qui m’accompagnait, nous avons décidé, à partir de ce spectacle, de créer un lien vers des pages qui seraient pour nous une modalité du devoir de Mémoire. Il devrait être disponible sur le site d’InfoThéâtre dans quelques jours.
Difficile d’écrire à chaud sur un tel spectacle tant j’en suis sorti bouleversé. J’ai beau avoir vu et lu plusieurs fois cette pièce de Tchekov, son final désespéré me fait toujours cet effet. Comment rester insensible face à cette situation oppressante où chacun est prisonnier de sa vie, de son domaine, sans aucun espoir d’en sortir, où il faut avancer sur le même chemin sans autre perspective que la mort, sans autre espérance qu’une récompense “de l’autre côté du tombeau” où enfin ils pourront se reposer ? “Nous nous reposerons", répète plusieurs fois sa nièce à Oncle Vania en larmes, “nous nous reposerons"… La pièce se termine sur ce credo qui serre la gorge. Heureusement, c’est avec les mains que j’écris ce blog .
La troupe des Possédés a magnifiquement servi ce texte, dans un décor dépouillé à l’extrême comme le montre la photo qui suit.
La mise en scène était assez enlevée, comme on pouvait l’attendre d’une équipe qui a côtoyé les Tg Stan. J’aurais juste une petite réserve sur le jeu du docteur que j’ai trouvé un peu racoleur, mais c’est vraiment du détail tant l’ensemble était remarquable. Merci au Théâtre Garonne d’avoir fait venir cette compagnie implantée à Marne-la-Vallée.
Une dernière petite photo pour finir :
C’est rien de dire que j’attendais ce spectacle avec impatience tant j’avais aimé les deux premières pièces de ce triptyque. Il s’agissait en effet du troisième volet d’un ensemble dont le thème était les dimensions de l’espace. Il y a quelques années, nous avions eu “IJK” pour l’espace 3D et il y a deux ans “Plan B” (qui n’a rien à voir avec celui sensé remplacer le projet avorté de constitution européenne ). Ce spectacle avait donc logiquement pour thème la ligne et plus généralement l’espace à une dimension car il se sont autorisé quelques courbes et lignes brisées tout de même. Je ne crois pas qu’ils feront un quatrième spectacle en enlevant une dimension supplémentaire car traiter le point relèverait de l’exploit…
Quand on a vu les deux précédents volets, on ressent clairement la limitation des possibilités scéniques quand on enlève des degrés de liberté. Malgré un imaginaire une fois encore étonnant, ce spectacle est en-dessous des deux autres. Chaque idée est étirée au maximum, et on ne peut éviter de ressentir à la fois un manque de rythme et une impression de répétition. C’est toutefois un spectacle visuellement très beau, avec des trouvailles remarquables, et au final tout à fait recommandable. Mes réserves sont surtout dues à l’attente très forte que j’avais suite au régal des deux premiers volets, effet inverse d’avec Gumboots vendredi soir, dont je n’attendais rien et qui m’a régalé.
Pour finir, une petite photo prise avec mon téléphone à la fin du spectacle.
Cette Messe en si était particulière car venant rapidement après la version exceptionnelle de Gardiner à laquelle on avait assisté aux Proms à Londres avec Véro. Avec Suhubiette et son orchestre à effectif réduit, c’était forcément très différent, avec une pâte sonore plus mince qui permettait de percevoir les plus petits détails des instruments et des choeurs. Il y a eu des moments très forts comme l’Agnus Dei d’une pureté incroyable, mais également quelques imprécisions au premier rang desquelles vient se placer haut la main la joueuse de Cor qui nous a gratifiés d’une prestation calamiteuse. C’était toutefois globalement un très beau concert.
La photo ci-dessus a été prise avec mon téléphone portable, ce qui explique sa mauvaise qualité. Mais bon, avec un téléphone et dans les conditions de lumière d’une salle de spectacle, il faut bien s’en contenter. J’essaierai de prendre, discrètement, une photo de temps à autre afin d’égayer un peu ce blog.
Je me régalais d’avance de retrouver l’équipe du théâtre du Pavé pour la reprise du Lagarce “Derniers remords avant l’oubli", que j’avais vu deux fois l’an dernier et qui m’avait enchanté. Je me suis encore délecté du jeu des comédiens et de cette mise en scène à la fois simple et très efficace de Francis Azéma qui ne laisse aucun temps mort. La durée subjective de cette pièce est étonnamment courte : une heure et quart qui passe vraiment très vite, trop vite, même quand on a déjà vu la pièce.
Ce texte est un petit bijou, avec une finesse de relations entre les personnages et une beauté et une force de la langue qui rappellent à la fois Sarraute et Koltès.
Il n’y avait hélas pas beaucoup de public, et c’était un peu triste car c’est vraiment un spectacle remarquable. Francis s’interroge sur l’opportunité d’ouvrir la saison si tôt, et avec des reprises. Depuis quelques années, les débuts de saison sont difficiles dans presque tous les théâtres, à l’exception de ceux qui fonctionnent essentiellement sur abonnements ou qui présentent des spectacles “grand public", comme Odyssud ou, dans une moindre mesure le TNT.
Regret supplémentaire : ne pas avoir demandé à Francis l’autorisation de prendre des photos car la lumière de ce spectacle était très belle et cela aurait pu faire de belles photos (regret d’autant plus fort que ce spectacle ne sera sans doute plus rejoué).
Curieux spectacle qui me laisse une impression mitigée. Il devait s’agir a priori d’une “création théâtre, danse, électroacoustique, vidéo", soit l’un de ces mélanges de genre qui fait florès depuis quelques années.
Comme le plus souvent dans ces spectacles hybrides, la partie vidéo était sans intérêt, voire même parfois gênante. Seul effet tangible, cette projection fortement lumineuse créait un contre-jour qui cachait la nudité de l’actrice. C’était peut-être le seul effet recherché… La musique électroacoustique était plus intéressante car elle donnait du rythme au spectacle, soulignant le propos (quand propos il y avait). La première partie du texte était une expression forte, un peu soixante-huitarde, de la nécessité pour la femme de retrouver ce coté sauvage, instinctif, dont elle est dépossédée par une société qui la formate et réduit sa liberté à peu de choses. Le propos de la seconde partie était moins immédiatement compréhensible : une longue litanie de contes pour enfants (Barbe-bleue…) puis d’expression de souffrances, associés à une danse (où plutôt une gestuelle) heurtée. C’était assez étrange, dérangeant, mais avec une unité d’ensemble certaine (voix, musique, mouvements du corps). Cette seconde partie faisait plus appel à un ressenti global, et j’avoue ne pas savoir si ce que j’ai ressenti était conforme à ce que le metteur en scène espérait provoquer. A l’arrivée toutefois, un spectacle inhabituel, intéressant, mais dont je suis sorti en me demandant si j’avais compris quelque chose…
Aspartame, pièce de l’auteur “régional” Eric Durnez, mise en scène à la Cave Poésie par Jean-Marie Doat, ancien de la 3BC (compagnie que j’apréciais particulièrement et qui a sombré financièrement il y a quelques années).
Première surprise : Jean-Pierre Beauredon, Cathy Brisset, François Fehner et Marion Bouvarel, quatre membre éminents du milieu théâtral toulousain que j’apprécie particulièrement, étaient venus voir le spectacle ! On a discuté un bon moment avant et après le spectacle, et cette rencontre imprévue m’a permis de récupérer le disque qu’a enregistré Jean-Pierre à partir de son spectacle “L’amour est un chien de l’enfer", qui ne pourra plus se jouer car les légataires de Bukovski ont vendu les droits à des américains qui imposent leur exclusivité partout, comme si un spectacle joué en France pouvait leur faire du tort. Bande de gros c…
Quant à la pièce, elle était très intéressante : une femme prise dans l’engrenage de la réussite sociale et de la surconsommation, fuite en avant compensant un échec amoureux. L’écroulement soudain de sa vie professionnelle après celui de sa vie sentimentale la conduira au suicide. La scénographie était très réussie, surtout si l’on considère les contraintes extrêmes de la scène de la Cave Poésie, avec notamment ce panneau géant où la malheureuse épinglait tous ses tickets de caisse, symbole et résumé de sa vie. L’actrice Cécile Guillot était à l’image du spectacle : très bonne.
Anecdote : après le spectacle, j’ai ramené René Gouzenne chez lui, bloqué qu’il était par la grève des bus. On a parlé de son spectacle “Novecento pianiste” qui part en tournée un peu partout en France. La semaine prochaine, il sera à Montataire, en Picardie, la petite ville où habitait jusqu’à cette année Alex qui m’accompagnait à la Cave Poésie ce soir . Coïncidence amusante car qui connait l’existence de Montataire ici ?…
Demain soir, Louve à la MJC Roguet…
Voilà, le site a été mis en ligne en fin d’après-midi, pas tout à fait terminé mais l’essentiel y est. Il y a eu une première vague d’inscriptions à la liste de diffusion. Je ferai sans doute un second et dernier mail général mardi prochain pour ceux qui n’étaient pas là ou qui ont mis mon mail dans le trash sans le lire… Non mais…
Ce soir, vrai début de la saison après la mise en bouche Terzieff. Ce sera Aspartame, à la Cave Poésie. Mon agenda est vertigineux pour ce mois d’octobre : 14 spectacles entre ce soir et le 25, plus Don Carlos à l’Opéra dimanche, plus probablement un théâtre chaque soir à Paris pendant les vacances de la Toussaint. Mais bon, quand on aime…
Ses derniers mots résonnent encore dans mes oreilles. J’adore Laurent Terzieff et j’aime par dessus tout sa diction et le timbre chaud et grave de sa voix. Je ne crois pas avoir raté un de ses spectacles à Toulouse depuis une douzaine d’années, et une fois de plus je n’ai pas été déçu. Il a pourtant fait un choix de textes très sombres, souvent douloureux, mais c’est ce qui lui correspond le mieux (il a une gravité naturelle qui l’éloigne un peu de De Funès…). Qui plus est j’étais assez fatigué ce soir et sa longue complainte m’a pris aux trippes très vite.
Après le Tramway nommé Désir, voilà une saison qui commence sous les meilleurs auspices…