20 octobre 2005

Une pelle chez Ikéa…

J’attendais ce spectacle avec une grande curiosité, rencontre entre un auteur, Rodrigo Garcia, dont la violence habituelle du propos peut être l’alibi pour certains metteurs en scène à un trash sans limite, et une compagnie, Lever du jour, qui est composée de “gentils". Comment allaient-ils traiter ce texte, “J’irai acheter une pelle chez Ikéa pour creuser ma tombe", composé de fragments sans grande unité ?

Et bien ils n’ont pas fait dans le trash outrancier, comme l’avait fait Rodrigo Garcia lui-même l’an dernier à Toulouse pendant le festival “Mira!". Ils ont essayé de créer un fil conducteur entre ces morceaux de texte sans y parvenir vraiment, malgré des “raccords” chorégraphiés souvent très bons. On sort de ce spectacle avec de nombreuses interrogations sur telle ou telle partie mais sans impression globale et sans certitude quant au propos de l’auteur. Mais y en avait-t-il seulement un ?

J’ajoute tout de même que la mise en scène était sympathique et que les acteurs étaient bons. Mais au final je me demande si ce genre de texte ne supporte pas que les mises en scène trash, à l’exclusion de formes moins violentes comme celle choisie par la troupe du Théâtre du Grand Rond.

J'irai acheter une pelle chez Ikéa pour creuser ma tombe / 20 octobre 2005