05 octobre 2005

Louve

Curieux spectacle qui me laisse une impression mitigée. Il devait s’agir a priori d’une “création théâtre, danse, électroacoustique, vidéo", soit l’un de ces mélanges de genre qui fait florès depuis quelques années.

Comme le plus souvent dans ces spectacles hybrides, la partie vidéo était sans intérêt, voire même parfois gênante. Seul effet tangible, cette projection fortement lumineuse créait un contre-jour qui cachait la nudité de l’actrice. C’était peut-être le seul effet recherché… La musique électroacoustique était plus intéressante car elle donnait du rythme au spectacle, soulignant le propos (quand propos il y avait). La première partie du texte était une expression forte, un peu soixante-huitarde, de la nécessité pour la femme de retrouver ce coté sauvage, instinctif, dont elle est dépossédée par une société qui la formate et réduit sa liberté à peu de choses. Le propos de la seconde partie était moins immédiatement compréhensible : une longue litanie de contes pour enfants (Barbe-bleue…) puis d’expression de souffrances, associés à une danse (où plutôt une gestuelle) heurtée. C’était assez étrange, dérangeant, mais avec une unité d’ensemble certaine (voix, musique, mouvements du corps). Cette seconde partie faisait plus appel à un ressenti global, et j’avoue ne pas savoir si ce que j’ai ressenti était conforme à ce que le metteur en scène espérait provoquer. A l’arrivée toutefois, un spectacle inhabituel, intéressant, mais dont je suis sorti en me demandant si j’avais compris quelque chose…