11 janvier 2006

Homme pour homme

Je ne sais pas combien de fois j'ai vu cette pièce depuis sa création, mais je me régalais pourtant d'avance d'ajouter une unité au compteur. En réalité, cette représentation allait forcément être différente (je veux dire au-delà des variations d'un jour sur l'autre) car Régis Goudot, qui s'était fracturé le genou pendant les répétitions l'an dernier, pouvait enfin être sur les planches. C'était donc une recréation qui s'annonçait.
Je ne sais pas dire ce qui a changé dans la mise en scène de Didier, mais le défaut principal que j'avais relevé l'an dernier a complètement disparu. Je trouvais que Galy Gay, joué par l'exceptionnel Georges Gaillard, passait trop brutalement du rôle de gentil naïf à celui de chef de guerre. On ne sentait pas la progressivité du basculement de son ancienne identité à sa nouvelle et cela posait un léger problème de crédibilité. A présent c'est parfait. Peut-être est-ce juste Georges qui l'est, et ne l'était pas encore l'an dernier.
A l'arrivée, beaucoup de plaisir en tant que spectateur, moins comme photographe car Didier a sensiblement baissé l'intensité globale de l'éclairage et j'ai eu bien du mal à réaliser des clichés corrects. Mais comme le spectacle ne sera sans doute plus rejoué, je vous en colle tout de même quelques-unes.